La méthode Feldenkrais s’appuie sur le mouvement, considéré comme le meilleur révélateur de notre façon d’être et d’agir. Pratiquée en groupe, elle se base sur l’exploration de mouvements faciles mais inhabituels, exécutés «sans efforts».
Il ne s’agit pas de répéter mécaniquement un geste, ni de le réussir, mais de prendre conscience de nos habitudes corporelles (figées) et de redécouvrir le plaisir de bouger. Une pratique régulière donne une meilleure souplesse lombaire, plus de mobilité du bassin et modifie positivement l’image de soi.
Développée en 1943 par l’ingénieur physicien, Moshe Feldenkrais (1904-1984), cette méthode pédagogique accorde une grande importance au mouvement comme voie d’apprentissage. Né en Russie, son fondateur obtint son doctorat en physique à Paris, et devient un des pionniers du judo : il réalise la convergence entre la culture traditionnelle orientale et les découvertes de la science moderne. A la suite d’un traumatisme grave au genou, il élabore sa méthode : il combine ses connaissances en génie mécanique et en arts martiaux à la biologie et au développement psychomoteur.
Reposant sur des principes d’art martiaux, la méthode Feldenkrais a pour objectif, la prise de conscience par le mouvement. Elle a été mise au point pour aider à trouver le geste juste, c’est-à-dire celui qui n’engendre ni tension ni douleur dans sa réalisation. A travers des exercices spécifiques qui mobilisent une attitude connue, ou au contraire oubliée, il s’agit d’apprendre à ne plus faire des gestes de manière automatique mais à les exécuter en toute conscience. Il est possible ensuite de doser ses efforts avec plus de justesse, de mieux connaître ses limites et ses besoins et donc d’élargir ses possibilités d’action. Il s’agit d’une forme d’anti-gymnastique destinée à libérer le corps de ses carcans pour retrouver aussi l’envie de jouer, de se faire plaisir.